Ecole dehors – quels effets sur le développement de l’enfant ?
Depuis 2017, le FRENE coordonne la recherche-action participative (RAP) « Grandir avec la nature » qui a pour vocation d’étudier les effets des pratiques d’éducation dans la nature sur le développement de l’enfant dans un contexte essentiellement scolaire.
Il s’agit d’établir les effets identifiables des approches pédagogiques, des lieux et de la durée de l’action éducative sur le développement de l’enfant dans ses multiples dimensions : cognitive, affective, comportementale, existentielle.
Le terrain de la recherche se déploie depuis 2018 dans une cinquantaine d’écoles maternelles et primaires reparties sur une dizaine de territoires en France ainsi qu’en Belgique. Sur chaque territoire, des accompagnateurs (éducateurs à l’environnement et chercheurs) soutiennent les actions des enseignants.
Cette recherche-action participative est animée par un comité de pilotage composé de professionnels de l’éducation à l’environnement, de l’éducation populaire, de la recherche et de l’enseignement.
Mots-clés : recherche-action participative, éducation dans la nature, école dehors, enseignement, partenariat apprenant
Cartographie des projets
Fiche technique
Date de début du projet : 2017
Partenaires techniques
- REEB
- GRAINE Poitou-Charentes
- En Chemin
- Ifrée
- LIRDEF
- GRAINE BFC
- CEMÉA
- Christophe Andreux
- Pascal Galvani
Contact
Marie-Laure GIRAULT
e-mail
06 56 87 36 39
Pourquoi une recherche-action
sur les pratiques d'éducation dans la nature ?
Le projet de Recherche action participative (RAP) “Grandir avec la nature” a été initié en 2016 au sein du FRENE au travers la Dynamique Sortir!.
Ces dernières années, des recherches sont menées dans le domaine de la santé, en psychologie de l’environnement, en sociologie de l’environnement (voir notamment le syndrome de manque de nature suite à l’enquête de Richard Louv) et démontrent les intérêts pour le bien-être humain d’un contact régulier avec la nature :
- contribue à maintenir les élèves en bonne santé ;
- participe au développement de la communication, la collaboration, la créativité et l’esprit critique ;
- favorise l’acquisition des savoirs en langues, en sciences et en mathématiques ;
- aide à la gestion du stress et renforce l’estime de soi.
Ces bienfaits de l’éducation au plein air sont montrés de longue date par les acteurs de l’éducation à l’environnement, et depuis quelques années, des recherches essentiellement anglo-saxonnes* se développent pour documenter les effets du contact avec la nature. En revanche, en sciences de l’éducation en France, le sujet ne faisait pas l’objet de recherches structurées au moment du lancement de “Grandir avec la nature”.
Retrouvez les résultats de la Recherche-action participative
Rapports de recherche
Retours d'expériences en images
Autres retours d'expériences
Vers un partenariat apprenant d’éducation et de recherche
Cette démarche de recherche-action participative associe des pédagogues (enseignants et éducateurs à l’environnement) et des chercheurs (en sciences de l’éducation et en psychologie de l’environnement). Ce collectif tend vers un partenariat apprenant d’éducation et de recherche (Zwang et al., 2022) dans la mesure où des méthodes, des pratiques et des valeurs permettent de construire la démarche dans le respect de la diversité des membres.
- En savoir sur l’article scientifique : Zwang, A., Cottereau, D., Reynaud, C., & Perreau, A. (2022). La RAP « Grandir avec la nature » : Vers un partenariat apprenant d’éducation et de recherche. Technologie et innovation, 7. https://doi.org/10.21494/ISTE.OP.2022.0875
L'interaction de différents cercles d'acteurs
- Le comité de pilotage prépare et anime les ateliers de recherche-action nationaux en usant de techniques permettant de mettre tous les participants en situation de production.
- Les pédagogues-chercheurs, enseignants, animateurs à l’environnement élaborent les projets pédagogiques sur leurs terrains d’action, délimitent leurs propres objectifs, choisissent leurs approches pédagogiques et collectent la matière à analyser dans le cadre de la problématique construite collectivement.
- Les accompagnateurs-chercheurs, ont pour rôle d’aider les projets dans les territoires. Ils et elles accompagnent les pédagogues cherchers,au sein de sous-groupes régionaux. La forme des accompagnements est très variée allant des regroupements collectifs réguliers pour avancer ensemble sur le territoire, aux accompagnements individualisés.
Les acteurs de la recherche-action participative
Le FRENE est le porteur et le pilote du projet. Pour le FRENE, l’éducation à, par et dans la nature est essentielle au développement d’une écocitoyenneté permettant d’envisager un avenir sain et durable.
De plus, le FRENE a toujours placé l’innovation, l’expérimentation, l’amélioration des pratiques au cœur du développement de l’éducation à l’environnement.
- Olivier Blanc, Directeur et Juliane HUBER, Chargée de la RAP et de formation sont membres du COPIL RAP.
Le REEB œuvre depuis 25 ans à défendre et développer l’éducation à l’environnement en Bretagne. Pour le REEB, l’éducation à l’environnement avance sur des enjeux fondamentaux dont le progrès humain, la préservation des ressources naturelles et le vivre avec la nature et la biodiversité.
Le REEB s’est positionné dès le départ comme un territoire d’étude afin de faire progresser les connaissances et les pratiques de l’éducation dans la nature.
- Dominique Cottereau, maître de conférences associée à l’IUT de Tours et Coordinatrice du Réseau d’Éducation à l’Environnement de Bretagne (REEB). Elle a rédigé en 1995 une thèse de doctorat sur l’écoformation et depuis elle ne cesse d’essayer d’interroger la part que prend le monde non humain dans nos éducations informelles. Elle est membre du COPIL et accompagnatrice-chercheuse pour la RAP.
- Marie-Laure Girault travaille à l’Institut d’éducation à l’agro-environnement de Florac et pour l’association en “En Chemin…”, structure associative d’éducation relative à l’environnement et au patrimoine basée en Lozère. Elle est aussi membre du comité de pilotage de la Dynamique Sortir et accompagnatrice-chercheuse pour la RAP.
LIRDEF Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation, Formation à l’université de Montpellier, ancre une partie de ces problématiques dans les éducations à l’environnement et au développement durable dans l’articulation entre les milieux d’éducation formelle, non formelle voire informelle, en interrogeant les savoirs, les pratiques et les affects en jeu.
- Aurélie Zwang est maître de conférences en sciences de l’éducation, membre du COPIL et accompagnatrice-chercheuse de la RAP en Poitou-Charentes.
- Christian Reynaud, maître de conférence en sciences de l’éducation est membre du COPIL et accompagnateur-chercheur de la RAP en Lozère et dans la région lyonnaise.
Le Graine Bourgogne-Franche-Comté, tout comme le REEB, s’est positionné dès le départ pour être un terrain d’étude de cette recherche.
Sa finalité est de développer et faire connaître l’éducation à l’environnement par la mise en réseau des différents acteurs, tout en renforçant les compétences des acteurs régionaux de l’EEDD.
- Frédéric Sergent – coordinateur du GRAINE est membre du COPIL de la RAP.
Centre d’Entrainement aux Méthodes d’Education Active : Mouvement de personnes engagées dans des pratiques autour des valeurs et des principes de l’Éducation Nouvelle et des méthodes d’éducation active, pour transformer les milieux et les institutions par la mise en action des individus.
- Elisabeth Lebris, chargée de mission Éducation à l’Environnement au CEMEA, fait partie du COPIL de la dynamique Sortir et de la RAP.
Groupe Régional d’Animation. et d’Initiation à la Nature et à l’Environnement, le GRAINE est une association indépendante et ouverte, créée en 1991 par des acteurs de terrain, animateurs et enseignants de la région Poitou-Charentes
- Alexiane Spanu : animatrice de réseau
Pascal Galvani professeur émérite à l’Université du Québec à Rimouski où il coordonne la revue Présences, ainsi que la collection « Écologie et formation » aux éditions l’Harmattan.
Ses recherches portent sur les processus d’autoformation et d’écoformation. Sa thèse était centrée sur le sens de l’autoformation avec l’utilisation du blason pour comprendre sa dimension symbolique (1997). Dans le cadre de son HDR il a développé une méthode de recherche-formation fondée sur l’exploration phénoménologique et herméneutique des moments formateurs décisifs (kaïros) (2006, 2020).
Il est membre du COPIL et accompagnateur-chercheur dans le cadre de la RAP.