Penser une éducation écologique, collective, globale et émancipatrice

Pour la pérennité de l’humanité sur la planète, il est impératif que les citoyens et les citoyennes soient conscient.e.s et préoccupé.e.s par l’impact de l’activité humaine sur leur environnement. Nous devons agir individuellement et collectivement pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux actuels et à venir.

Le levier principal d’une transition écologique collective et émancipatrice est une éducation visant la construction des compétences, des connaissances et des valeurs nécessaires pour opérer ce changement. C’est une éducation globale qui se vit au contact direct avec la nature.

Pour l’avenir, la classe dehors est une action majeure du développement et de l’accompagnement des citoyen.ne.s de demain, qui devront relever les défis d’un monde en constante mutation.

Pour le présent, elle offre des bénéfices systémiques. À la plus-value pour les apprentissages et les programmes en connectant les enseignements au “réel”, s’ajoute une amélioration du climat scolaire.
Elle est également un facteur d’épanouissement des enfants, des jeunes et des adultes, et participe à la mise en place de solutions favorables à des enjeux de santé publique.

Nous appelons de nos vœux 7 changements majeurs.

Il est impératif que soient immédiatement mis en place :

Des enseignements au contact du monde réel

1 – Chaque élève bénéficie d’au moins une demi-journée hebdomadaire d’enseignement dans un espace de nature, de la maternelle au secondaire, inscrite dans l’emploi du temps.

2 – Chaque élève vit chaque année un séjour de plusieurs jours en pleine nature avec nuitée.

Un accompagnement des professionnels dans leurs pratiques pédagogiques

3 – En formant les enseignant.e.s à l’éducation à la nature et à l’environnement (formation initiale et continue),

4 – En favorisant la pratique des pédagogies actives, de terrain, privilégiant le vécu, visant le développement des compétences du XXIème siècle notamment la créativité, l’autonomie, la curiosité et la coopération.

Un projet politique fort, impliquant les instances nationales, les collectivités, les corps intermédiaires et la société civile

5 – En aménageant des coins nature dans et à proximité de chaque établissement scolaire.

6 – En associant les partenaires éducatifs aux projets d’éducation à la nature et à l’environnement des établissements scolaires (parents d’élèves, associations d’éducation à l’environnement, associations d’éducation populaire).

7 – En sensibilisant l’ensemble des acteurs de l’Éducation nationale à l’importance de l’éducation à l’environnement dans la nature.