L’éducation à la nature et à l’environnement (ENE) n’a pas vocation à être financièrement rentable en elle-même, et les activités et projets ne génèrent que très rarement des bénéfices monétaires. L’ENE, comme l’éducation en général, se situe plutôt dans le champ de la mission de service public, et bénéficie donc encore essentiellement de subventions publiques. Cependant, ces financements n’ont jamais suffi à financer intégralement des projets et activités, dont le coût continue d’être largement sous-évalué par les commanditaires et le public : les acteurs de l’éducation à l’environnement sont invités à panacher leurs financements, et surtout à accroître leurs ressources propres, les autres financements (publics ou émanant d’entreprises, de fondations) venant en complément. Responsables et autonomes, les acteurs de l’éducation à l’environnement cherchent des solutions alternatives et toujours limitées. Les enseignants et leurs classes développent des stratégies pour financer leur séjour ou sortie scolaire (ventes de goûters, loteries). Les associations d’ENE acquièrent de plus en plus de compétences en matière de gestion et de recherche de financement.
Financements publics
Les projets d’ENE, de par leur interdisciplinarité, peuvent faire l’objet d’aides financières publiques d’origines très diverses. Il existe un certain nombre de procédures standardisées de soutien financier. Cependant, de nombreux organismes publics, bien que ne proposant pas toujours de formules d’aide standardisées, peuvent à l’occasion aider techniquement ou financièrement des projets sur des thématiques liées avec leurs compétences. Citons entre autres :
- Les régions, départements, communes, intercommunalités, syndicats.
- Les structures dépendant des conseils régionaux et œuvrant plus spécifiquement sur les actions environnement (exemple : observatoire régional de l’environnement).
- Les programmes territoriaux, dans le cadre de pays, de PNR, de territoires labellisés Leader (programme européen destiné aux zones rurales), si l’on cherche à inscrire son projet dans la politique locale ou s’il est cohérent avec cette politique.
- Les services de l’État en région : la DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), la DRJS (direction régionale jeunesse et sports), la DRRT (délégation régionale à la recherche et la technologie), la DRAF (délégation régionale de l’agriculture et de la forêt), la DRAC (direction régionale des affaires culturelles), les rectorats et les inspections d’académie.
- L’ADEME, agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Les agences de l’eau, pour les projets liés à l’eau, aux zones humides et milieux aquatiques.
- Tous les ministères français, en sollicitant éventuellement le député de sa circonscription. Le programme du ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports Envie d’agir, via deux dispositifs (Projets jeunes et Défi jeunes), pour des projets portés par des jeunes de 11 à 30 ans.
- L’Europe, pour les projets internationaux ou se déroulant dans des zones prioritaires.
Financements privés
Les entreprises sont susceptibles d’aider financièrement des projets d’ENE. La communication sur le projet sera souvent l’aspect le plus facile à financer, mais un nombre croissant d’entreprises, par le biais de leur action de mécénat, s’engagent également dans le financement de l’activité proprement dite, surtout si elle a un caractère social ou si elle œuvre dans le sens d’un développement durable. Le phénomène de « greenwashing » (peindre en vert l’activité de l’entreprise à travers une communication environnementale peu cohérente) ne doit pas empêcher de développer des partenariats financiers. La relation que le porteur de projet souhaite entretenir avec les entreprises est bien entendu à cadrer clairement et à évaluer régulièrement. Il peut éventuellement déboucher sur des partenariats autres que purement financiers. Des fondations privées et fondations d’entreprise, dont les financements sont généralement dégagés des intérêts mercantiles immédiats, peuvent également apporter leur soutien aux projets éducatifs.
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