De l’intérêt des récits auto-écobiographiques en éducation

Au cours de notre existence, nous tissons parfois une relation singulière avec un arbre, un paysage, un animal, un lieu, un rocher, une odeur, une matière… Que disent nos trajectoires relationnelles avec le monde autre qu’humain de notre identité écologique, voire professionnelle, et de nos engagements ?

Neuf membres du réseau, issus du monde de l’éducation et de l’enseignement et accompagnés par Dominique COTTEREAU, chercheuse en Sciences de l’éducation et de la formation sur le sujet de l’éducation à la nature et à l’environnement, se sont attachés à explorer au moyen du récit de vie la construction de l’identité écologique de l’individu. 

Pendant un an, chacun·e a travaillé à l’élaboration de son récit écoformateur, a raconté sa relation avec la nature. De l’analyse collective des textes, le groupe a identifié sept caractéristiques de cette construction, sept éléments sur lesquels nous appuyer pour mener à bien nos missions d’éducation. 

Un ouvrage intitulé Habiter le monde au fil de soi – Récits de vie et écoformation (Édition L’Harmattan) relate cette aventure entre recherche et formation pour les participant·es, ainsi que les fruits de leur réflexion. “Parce qu’il nous faut raconter nos histoires de ciel et d’oiseaux, d’arbres et de forêts, de collines et de prairies, de montagnes et de plateaux, de mer et de cours d’eau, de pierres et d’argile… Raconter comment ils nous accompagnent, nous inspirent, nous aident à vivre, nous forment. La qualité de nos vies et notre survie-même sont liées à la qualité de leur existence.”