L’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) répond au sentiment d’urgence devant la menace climatique et la perte de la biodiversité qui a eu bien du mal à émerger et commence pourtant à s’imposer, comme le montrent les « manifestations pour le climat » qui déferlent actuellement à l’échelle planétaire.
Le présent dossier apporte sa pierre à un ensemble déjà impressionnant d’articles et d’ouvrages inspirés par la nécessité, en effet urgente, de faire face aux catastrophes climatiques déjà actuelles, et à plus ou plus moins long terme qui nous menacent. Il tente de rassembler dans ses différents articles les approches complémentaires, sensibles et cognitives, qui sont le chemin obligé d’une action efficace pour un changement des mentalités et des pratiques qui nous mènent au désastre.
L’EEDD fait partie des programmes de l’école depuis 2005. Or elle demande, dit André Giordan, une révision des contenus et des méthodes de l’enseignement. Il relate l’histoire de sa mise en place, qui commence bien avant la « Conférence des Nations Unies sur l'environnement et le développement » de Rio de Janeiro (juin 1992). Celle-ci fut suivie, vingt ans plus tard, d’une nouvelle Conférence, Rio +20, porteuse d’espoirs sur
le plan de la protection de l’environnement dont bien peu ont été réalisés.
Roland Gérard, pour sa part, propose l’histoire du Mouvement de l’éducation à la transition écologique tel qu’il s’est présenté en France, puis ses réalisations et les difficultés qu’il a rencontrées.
Francine Pellaud détaille les différentes visions et théories qui président à l’ « EEDD » et relate, avec un ensemble de « 6 mains » (trois étudiants, trois formateurs) son expérience pédagogique à ce sujet.
La nécessité d’une éducation à la pensée systémique pour pouvoir appréhender la complexité des problèmes environnementaux, est bien mise en relief par Lamjed Messoussi, qui l’enseigne à l’Université de Tunis.
Tandis que les connaissances factuelles nécessaires à la résolution de ces problèmes peuvent s’acquérir, nous dit Marion Solotareff, dans le cadre des Classes préparatoires.
Bien en amont, c’est en Maternelle que Maryline Coquidé sensibilise les petits au développement durable grâce à différentes approches « sensorielle, cognitive, participative », par l’immersion dans la nature, des jeux, des activités, des pratiques.
Et pour les plus grands Edith Planche imagine des rencontres créatives multiformes nature – arts – cultures, de sensibilisation à l’environnement naturel, culturel et humain, dans le cadre d’activités scolaires et périscolaires originales et stimulantes.