Le réseau français d’éducation à la nature et à l’environnement

Activités autour des étiquettes de nos vêtements

Prolongement de l’atelier Rouletaboule “le loto des matières”.

1- on a rajouté sur le couvercle des échantillons “matières premières” le pays principal producteur.

2- quand ils ont rempli leur fiche, les enfants vont placer un drapeau sur une carte du monde, indiquant l’origine de leur matière première. On fait une petite synthèse.

3- On ne garde que les matières premières des vêtements (pétrole, laine, coton)sur la carte. Un enfant lis l’étiquette de son vêtement et indique le pays de fabrication( ex: Thaïlande), la matière (ex: acrylique), on en déduit la matière première (ex: pétrole) et le pays de production (Arabie Saoudite). Préciser que tout ce qui a un nom bizarre (acrylique, viscose, polyesther…), c’est une sorte de plastique, donc pétrole.

On synthétise tout ça dans un tableau et on retrace ensemble sur la carte le parcours du vêtement, en prenant -avec les doigts- la largeur de la France comme échelle = environ 1000 km. On aboutit à un parcours de 5, 10 ou 15 000 km. On le refait avec d’autres exemples et on fait une synthèse.

Informations complémentaires

Objectifs

Visualiser un exemple concret de mondialisation: le chemin parcouru par les objets en général et nos propres vêtements en particulier, et déduire les conséquences (réchauffement climatique…etc). Essayer de comprendre le pourquoi et les enjeux économiques et sociaux. Et avoir un regard critique (constructif) sur notre quotidien.

Résultats

Les enfants accrochent bien sur cette activité qui les concernent directement. Le nombre de km les marquent, ils visualisent sur la carte et en déduisent en général seuls les conséquences écologiques tout seuls.
L’intérêt est de faire le lien entre demande de vêtements pas chers (et le pourquoi du vêtement pas cher: manque d’argent ou + consommer ?) ou logique de rentabilité= main d’oeuvre pas chère ( mal payée et mauvaises conditions de travail).
Cela remet bien en question notre logique de consommation (sans culpabiliser ni diaboliser évidemment) et soulève plein d’autres questionnements. A la fin, l’animateur peut écrire tous les arguments, conséquences évoqués au tableau en le triant selon les 3 approches du Développement Durable: economique, social et écologique.
Pour aboutir à la notion d’équilibre entre les 3, je me met dans la peau d’un personnage assez caricatural de chef d’entreprise visant la rentabilité, sans penser ni au bien être social de ses ouvriers, ni à l’environnement. Je prend le temps de bien dépeindre la situation. Mon personnage finit riche et avec tout le confort possible … dont rêvent les enfants. Je leur demande de façon naîve si ils ont trouvé mon histoire sympa. Et parfois…oui ! D’autres sont choqués, se révoltent ou n’osent pas le dire.
C’est donc très intéressant pour constater l’ouverture au monde, la faculté d’exprimer une opinion, d’être touché et de le dire…
On conclut en revenant au schéma du DD: cet homme n’a pensé qu’à l’argent, et rétablir une “belle” histoire consiste à penser un peu plus à l’aspect social et environnemental.
L’histoire finale me paraissait un peu  caricaturée, mais en fait je en crois pas…! Bien que bien sûr surtout ne pas mettre tout le monde dans le même sac…

Porteur de projet

Céline Muller71290 CUISERYJe présente cette expérience en tant que Animatrice nature0385270800

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