Née de la volonté de précurseurs, souvent enseignants et animateurs socioculturels, qui se sont retrouvés autour de valeurs communes et se sont réunis en associations et réseaux d’échanges, l’éducation à l’environnement est portée aujourd’hui par un grand nombre d’acteurs dont l’histoire, la vocation, les enjeux et les valeurs sont très diversifiés. Une diversité, et même une complexité, qui ouvrent la voie à des démarches de concertation entre les acteurs.
Une logique de territoires
La France est un ensemble complexe composé au moins des deux entités que forment l’entité nationale et la somme des territoires qui la compose. Pendant que par le haut la France se dilue dans le projet européen, elle doit intégrer par le bas des projets de territoires qui aspirent souvent à plus d’autonomie. Un projet d’éducation à l’environnement, suivant le lieu où il arrivera, suivant le contexte local où il souhaite se développer, rencontrera des conditions très différentes. Suivant le jeu des acteurs, le chemin à prendre pourra être différent d’un territoire à l’autre.
Quatre sphères d’acteurs
- La sphère des autorités publiques nationales comprend l’État, ses ministères, ses établissements publics (ex. : agences de l’eau), ses services déconcentrés (ex. : direction régionale de la culture et de la communication), ses établissements publics d’enseignement, ses organismes de recherche (ex. CNRS).
- La sphère des autorités publiques locales comprend les collectivités territoriales et les établissements publics territoriaux.
- La sphère de la société civile comprend les associations à but non lucratif, les fondations, les syndicats et les citoyens.
- La sphère du secteur marchand comprend les entreprises (y compris les entreprises de l’économie sociale et solidaire) et les travailleurs indépendants.