« Les montagnes renferment de grands secrets, le chant du silence brille sous le soleil ».
« Délicate poudre dansante sous les vibrations de la terre, tu chuchotes des coulées de secrets. Dis-moi où se cachent les rochers ocres de soleil, le cristal d’eau qui appelle l’élévation des roseaux… ».
Ces créations littéraires, poétiques, on pourra donner le qualificatif que l’on veut, sont le fruit d’un travail d’une classe de découverte d’enfants de 6ième.
Ce séjour était basé sur la découverte de l’environnement et de la technique du sténopé. Les jeunes ont découverts la musique et l’expression littéraire complémentairement à ce qu’ils font déjà au collège.
Un séjour de cinq jours, pendant les trois premiers, chaque discipline ou forme d’expression est abordée, au début, indépendamment l’une de l’autre puis progressivement avec des points communs pour converger vers une création reliant les trois formes d’expression : la musique, le sténopé et l’expression littéraire ; le ferment de base « inspirateur » et dénominateur commun étant l’environnement.
La musique :
Appropriation de la salle de musique de « La Fontaine de l’Ours » et de ses instruments originaux : ressorts, orgue de verre, pot de fleur, baignoire, xylophones, lithophone et autres objets sonores d’origine exotique ou construits à partir de matériaux de récupération. Une constante : la qualité sonore de tous ces instruments et objets. Les ateliers sont animés par deux intervenants (Geneviève et Nicolas) musiciens travaillant sur la découverte sensorielle de ces objets invitant les jeunes à la création sonore. Bien que cette discipline soit déjà enseignée au collège, le professeur de musique profite de cette expérience pour compléter et enrichir les acquis des jeunes.
Le sténopé :
Découverte « in vivo » de cette technique ». Une salle est entièrement obscurcie, seule un petit trou à une fenêtre laisse entrer un filet de lumière, projeter sur un écran, cette lumière révèle une image inversée de l’extérieur. Explication, donc de ce que les jeunes vont « vivre » à l’intérieur de leur boîte de conserve transformée en appareil photo.
Saisir l’instant, le lieu nécessite une « lecture » spécifique de l’instant plus ou moins long, selon la luminosité que l’environnement offre ; dans ce même temps les enfants écrivent quelques mots, ceux que la situation évoque pour eux. Une prise, de vue, deux, trois sont nécessaires pour satisfaire le photographe en herbe. Tirage du négatif puis du positif, comparaison, exposition et, les mots sont repris pour être intégrés à des phrases, des petits textes poétiques… Notre spécialiste (Bruno de l’association lyonnaise « les ateliers de la citée ») en maîtrise la technique et la pédagogie.
L’expression littéraire :
Exercice habituel fait au collège : expression écrite, dissertation… Il prend une tout autre dimension dans cet environnement qu’offre la vie collective dans le village d’Auzet.
Au troisième jour, l’expression écrite inspirée de l’environnement et des photos, prend forme : les mots jetés devenus phrases s’articulent pour donner des textes comme ceux cités ci-dessus.
Au quatrième jour, l’outil musical commence à être maîtrisé et ce sont les photos et les mots qui vont faire jaillir des sons, des moments sonores, des paysages musicaux. Le résultat est enregistré sur CD.
Et dans tout cela c’est toujours la nature le point de départ de cette aventure.