« Qu’on l’appelle ramassage, glanage, ou bien prélèvement en milieu naturel voire extractivisme[1] pour ses formes modernes, la cueillette est la plus ancienne parmi nos activités, la seule qui n’ait jamais cessé d’exister, y compris dans nos pays ‘développés’…Une activité en symbiose avec la nature, menacée par la croissance de la demande. » Thierry Thévenin – cueilleur professionnel et producteur de plantes médicinales – L’Ecologiste n°23
Nous sommes tous cueilleurs et plus encore en Auvergne, première région de France pour cette activité-métier. Nous sommes tous cueilleurs de part notre culture ou de part notre profession pour certains, par réflexe incontrôlé de prédation, par gourmandise, par curiosité, par erreur aussi parfois…
La cueillette est une porte d’entrée idéale pour sensibiliser le plus grand nombre à la biodiversité, comprendre les principes d’une cueillette durable et veiller à la préservation de notre patrimoine végétal en Auvergne et sur la planète de manière générale. Dis-moi comment et ce que tu cueilles, je te dirai quel habitant de la planète tu es ! Notre façon de cueillir ne révèle-t-elle pas notre rapport à notre environnement ?
Tout le monde peut s’interroger sur son comportement dans et envers la nature, les conséquences de ses gestes sur le maintien de la biodiversité et faire de la bio-surveillance de manière professionnelle et/ou amateur. Il s’agit par là d’inviter chacun à pratiquer à son niveau une cueillette écologique (éco-cueillette) qui ne prélève pas toujours plus mais de manière frugale.
[1] L’extractivisme est une exploitation à des fins commerciales des produits d’origines spontanée qu’ils soient issus de la forêt tropicale humide ou de tout autre écosystème.